Bon, voilà un bout de temps que je n’ai pas écrit de nouvel article et pourtant j’ai 1000 idées, découvertes, émotions à partager surtout après avoir vécu notre première expédition en famille cet été : on the way to London and the Olympic Games !

Mais aujourd’hui je reviens pour ajouter à notre collection d’albums-émouvants-questionnants un titre découvert dans notre bibliothèque préférée : L’arbre généreux de Shel Silverstein. Ce petit album a bouleversé mon Petit-Pilote-de-Balançoire, littéralement bouleversé. Je ne sais pas si c’est parce qu’il a beaucoup d’émotions à engranger avec sa première rentrée des classes, mais le voilà à la fin du livre, les yeux remplis de larmes, murmurant : « c’est triste, cette histoire, maman. Pourquoi c’est triste ? » Oulala, me voilà embarqué dans un dialogue philosophique avec mon fiston de 3 ans et demi, à tenter de l’aider à mettre des mots sur ce qui l’a touché, si près du coeur !

En effet ce petit album très simple évoque la très belle amitié entre un arbre et un petit garçon qui grandit, qui s’éloigne, qui lui demande d’énormes sacrifices au fil de sa vie d’adulte que l’arbre accepte de faire alors que le petit garçon devenu grand passe de moins en moins de temps avec lui. Jusqu’au jour où le petit garçon devenu vieux et l’arbre devenu souche se retrouvent pour une ultime conversation.

Avec un dessin très simple l’auteur fait défiler le temps de la vie humaine et sans être pathétique permet d’évoquer les relations d’amour et d’amitié qui donnent un sens à nos existences si fragiles.

Et de nous interroger ensuite avec mon Petit-Pilote sur « où on va quand on meurt ? est-ce qu’on revient sur terre après ? pourquoi on est fatigué quand on est vieux ?  » alors que le livre lui-même n’évoque pas directement la mort, ni la fatigue, ni la perte. Mais il faut croire qu’à 3 ans et des poussières d’étoiles, on sait déjà lire entre les lignes.

J’avoue que cette lecture partagée me laisse une très étrange sensation…